Mardi 24 septembre 2024

Jour 6 : CÉLÉBRER L'ACCEPTATION

Pour cette sixième journée du cycle de célébration de l'équinoxe, 

Nous vous invitons à commencer par une méditation guidée : La nature de non-localisation et non-limite de toute chose, puis la lecture du texte Comme la feuille, nous avons de nombreuses branches de Thich Nhat Hanh accompagné d'une audio La petite feuille en forme de cœur, l'écoute du chant  Amour et humanité, un cœur blesséensuite la lecture du poème Ce lointain matin d'automne de Thich Nhat Hanh, et enfin la pratique d'une marche méditative.

Belle célébration !


Méditation guidée

 La nature de non-localisation et non-limite de toute chose



Texte de Thich Nhat Hanh

Comme la feuille, nous avons de nombreuses branches

Audio

La petite feuille en forme de cœur

Adaptation par une Gardienne de la Terre du texte "Comme la feuille, nous avons de nombreuses branches", pour le spectacle "La Terre sous nos pas"


Chant

Amour et humanité- Un cœur blessé    

Chant de Sœur Khuong Am enregistré lors d'une retraite

au Village des Pruniers en juin 2024


Poème de Thich Nhat Hanh

Ce lointain matin d'automne

Sept ans
Je peux encore sentir le parfum au bois de santal.
Et votre image, mère,
est aussi vive que jamais.
C'était un matin d'automne
ensoleillé mais froid.
Vous décidiez de repartir
vers l'endroit d'où vous étiez venue.
Faisant trembler le corsage de votre longue robe usée,
vous déposiez la charge lourde
des souffrances et des peines.
Je ne pleurais pas.

Le monde semblait si étrange.
Vous êtes partie, votre cœur encore tout ensanglanté.
Ma robe de moine était caressée par le vent matinal.
Les rayons de soleil colorés d'or.
Le ciel bleu.
Les collines hautes.
Et il y avait votre petite tombe de terre toute neuve.
Quand les quelques-uns restés avec moi partirent,
je vous parlais seul de la vie.
Mon cœur était entièrement brisé,
mais j'étais en paix.


Vous souffriez trop mère,
votre existence pesait trop sur vos épaules.
Sept ans.
Depuis vous m'êtes revenue bien des fois.
Et à chaque fois tellement vivante.
Aujourd'hui, je verse une larme de souvenir et de compassion.
Je veux partager votre souffrance et votre peine
avec le cœur d'un enfant.
Portant toujours la vie sur mes épaules,
je reviens vers ce matin d'automne,
ce lointain matin d'automne,
empli du parfum d'encens au bois de santal.
Vous soyez, je suis maintenant sur cette colline haute,
embrasée par le soleil.

Restez avec moi toute la journée mère.
Je ne sais pas où demain les événements vont me mener,
mais je sais que vous êtes vraiment là.
Mon amour véritable,
je veux pleurer en silence,
ma tête ensevelie dans mes bras,
chaque fois que je reviens au doux pays maternel de l'enfance.


Thich Nhat Hanh, Une flèche deux illusions


Marche méditative